Les deux portes fortement usagées étaient composées d'imposte d'origine dernier quart XIXième siècle et de portes industrielles des années 70. Cette gare dessert le château de VERSAILLES. L'objectif de la SNCF est de se rapprocher au mieux de la gare d'origine reconstruite entre 1871 et 1879. La volonté était de les remplacer par des portes thermiques et sécuritaires avec l'architecture la plus plausible de cette période et ceci sans archives sur ces portes.
Nous avons eu la chance lors du relevé dimensionnel de trouver sous une couche d'enduit les moulures de clair de vitrage. Cette moulure est une paire de fesse d'ange. Nous avons reproduit l'outillage. L'imposte nous a donné la répartition originale des ouvrants et faux ouvrants. L'imposte ne présentait pas de division supplémentaire avec des petits bois. L'utilisation de vitrage de bonne taille était donc possible. Le service d'architecture du patrimoine de la SNCF a donc pu valider l'hypothèse d'une décomposition des vitrages et de la hauteur de soubassement identique à celles des portes remplacées dans les années 70. Les plinthes à pourrir existantes étaient de conception art déco (à pente). Le jet d'eau à doucine qui a été mis sur les nouvelles portes est nettement plus cohérent avec la fin du dixième et l'usage de celles-ci.
Pour plus d'informations sur les travaux de rénovation : https://www.mansutti.fr/renovation/
Nous utilisons uniquement des techniques traditionnelles ayant fait leurs preuves de longévité. Les assemblages sont à tenon et mortaise, soit l'assemblage le plus stable existant. Les collages sont doublés de chevilles à frapper.
Les panneaux de remplissage de soubassement sont en bois massif à double parement intercalé d'une laine de bois. Le parement extérieur est embrevé par rainures languettes dans le cadre de structure et le panneau intérieur est sous pareclose. Ce procédé assure la longévité dû au massif, la performance thermique du complexe bois/laine de bois/bois et la gestion indépendante de l'hygrométrie du bois de part et d'autre.
L'étanchéité thermique est assurée par des doubles joints en périphérie et au battement (centre). Le seuil est composé d'un joint à lèvre raclant sur un seuil en laiton bombé. Ce seuil est très plat est ce qui nous est très majoritairement demandé. Rarement, nos clients nous demandent d'avoir un seuil à la suisse assurant une meilleure étanchéité.
Les vitrages ici posés sont des doubles vitrages anti-effraction cathédrale.
Les petits bois sont mortaisés côté extérieur. Du côté intérieur, un ensemble monobloc de parecloses assemblés et collés permet d'avoir un ensemble conservant la finesse des petits bois et l'utilisation d'un double vitrage classique.
La pose est sous compribande 600Pa au pourtour avec reprise des tableaux extérieurs au mortier fibré évitant l'usage de joint type silicone. Les ébrasements (intérieurs) ont été ici doublés de panneaux de bois évitant la réfection des peintures fortement dégradées par l'humidité provenant des anciennes menuiseries.
Client : SNCF
Bâtiment : gare de Versailles rive gauche
Localisation : Yvelines, Versailles